Au Sénégal, les trois ethnies principales sont les Wolofs, les Peuls et les Sérères. Mais il y a aussi les Lébous, les Toucouleurs, le groupe des ethnies Mandingues comme les bambara, etc.
Pour les Wolofs porter l’enfant, physiquement et mentalement, en l’enveloppant dans le Mbotu, exprime symboliquement mais aussi affectivement la reconnaissance de l’ancêtre réincarné dans l’enfant. C’est une Alliance assurant le lien transgénérationnel et donc, une connexion avec le Monde invisible des esprits et des morts.
Chez les Peuls on parle de « bambugole » ; on emploie le verbe « boter » signifiant « porter au dos ».
Chez les Lébous, l’enfant est porté la première fois avec un Mbotou par une jeune cousine dont le cadet est vivant mais ayant aussi d’autres jeunes frères et/ou sœurs. Une multiplicité de bonne augure pour la longue destinée du bébé, ainsi que pour ses frères et sœurs. La grand-mère paternelle ou la tante paternelle prie avant de confier l’enfant à la jeune fille élue.
Généralement, tous ces peuples utilisent un tissus maalikane, blanc ou beige, jusqu’au 15ème mois, puis un tissu plus résistant : le bogolan ou pagne ndiago jusqu’à l’âge de 3 ans.
l peut être accompagné de broderies et de dessins tamponnés. Il sera souvent recouvert d’un tissu wax imprimé, d’un pagne tissé ou d’un tissu appelé "roganti".